Le miroir aux alouettes : Crèches : Comment médiatiser un « conflit social à basse intensité » ?
Dans l’article écrit dans Aqui.fr, le journaliste Vincent Goulet tente un parallèle entre "l’émotion de la prise d’otage de 1993" et l’incompréhension (organisée ?) de la situation actuelle, extraits :
« ...C’’est du bien être des bébés et des enfants dont il est question. Même si comparaison n’est pas raison, un parallèle est tentant à faire. On se souvient de ce fait divers qui avait suscité une grande émotion en mai 1993. Un individu, « Human Bomb » avait pris en otage une classe de maternelle de Neuilly. Nicolas Sarkozy, alors maire de la commune et ministre du budget, était intervenu en personne pour négocier avec le criminel. Les caméras de télévision étaient alors braquées sur cette maternelle et ont filmé le maire-ministre sortant de la classe, un enfant dans les bras. Au bout d’une très longue attente, l’assaut a été donné et « Human Bomb » tué sans que l’on comprenne ses motivations. Nicolas Sarkozy avait alors déclaré : « Il fallait faire un choix, on a choisi les enfants et nous n’avons aucun état d’âme en la matière.
A l’émotion de la prise d’otage en 1993 s’oppose l’incompréhension - ou l’indifférence - de la réforme de l’accueil collectif, aujourd’hui. Certes, les enjeux ne sont pas les mêmes, mais on voit que, dans l’univers médiatique, un fait divers ponctuel habillement exploité est beaucoup plus rentable qu’un engagement politique et financier sur le long terme pour aider les parents à assurer l’éducation de leurs enfants. »